Pour un homme aussi naturellement secret que moi, répandre ses viscères sur du papier, c’est bien rebutant au début, mais ma main m’entraîne, et il me semble qu’ayant commencé à me raconter, je ne pourrai plus m’arrêter avant d’être arrivé au bout de mon rouleau. Peut-être aussi les événements de ma vie ne peuvent-ils plus se succéder désormais sans ce reflet verbal qu’on appelle un journal ?
Le Roi des aulnes / Michel Tournier
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