Certains psychologues de l’évolution soutiennent que les anciennes bandes de fourrageurs ne se composaient pas de familles nucléaires centrées sur des couples monogames. Les fourrageurs vivaient plutôt en « communes » qui ignoraient la propriété privée, les relations monogames et même la paternité. Dans une bande de ce genre, une femme pouvait avoir des relations sexuelles et nouer des liens intimes avec plusieurs hommes (et femme) en même temps. Tous les adultes de la bande coopéraient pour élever les enfants. Aucun homme ne sachant vraiment quels enfants étaient les siens, ils montraient une sollicitude égale pour tous les petits. […]
Suivant les tenants de cette théorie de la commune ancienne, les infidélités fréquentes caractéristiques des mariages modernes et le pourcentage élevé de divorces, sans parler de la pléthore de complexes psychologiques dont souffrent les enfants comme les adultes, résultent de l’obligation faite aux hommes de vivre dans des familles mononucléaires et d’avoir des relations monogames qui sont incompatibles avec notre logiciel biologique.
Beaucoup de chercheurs rejettent vivement cette théorie.
Sapiens, une brève histoire de l’humanité / Yuval Noah Harari
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