Le territoire de notre lavabo est entièrement occupé par les troupes de Mona : brosses, peignes, limes à ongle, pinces à épiler, pinceaux, crayons, éponges, cotons, houppettes, palettes de couleur, tubes, petits pots et brumisateurs, qui mènent une bataille sans fin que j’ai toujours interprétée comme une quête quotidienne de l’exactitude. Mona au maquillage, c’est Rembrandt retouchant indéfiniment les autoportraits de sa vie.
Journal d’un corps / Daniel Pennac
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