L’une après l’autre, contraintes et règles ont sombré. Je me lève à n’importe quelle heure, ne me coiffe pas, m’habille comme un clown, vis pieds nus, dors et mange quand l’envie m’en vient. Désorganisation chronique, dans laquelle le désir règne en maître.
Et si ? Et si ? Chaque nouvelle possibilité offerte au fil de journées passées dans l’indétermination la plus complète génère une excitation sauvage et fugitive, qui précède le basculement dans la matière d’un moment présent d’autant plus dense qu’aucune contingence extérieure ne m’y soustrait.
Imaginer, se lancer, être absorbé. Mouvement de l’enfance, qui place toutes mes occupations du côté de la puérilité, en les teintant de l’attrait irrésistible d’un jeu défendu : ne pas travailler. […]
« Mais qu’est-ce que tu fais de tes journées ? Rien. » Je m’attache consciencieusement à ne rien faire, à la façon des enfants pour lesquels le jeu reste l’activité la plus sérieuse qui soit.
Mais qu’est-ce que tu fais de tes journées ? / Journal sous la surface
Merci 🙂
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