Nous sommes tous soumis au vieillissement et à la mort. Cette notion de vieillissement et de mort est insupportable à l’individu humain ; dans nos civilisations, souveraine et inconditionnée elle se développe, elle emplit progressivement le champ de la conscience, elle ne laisse rien subsister d’autre. Ainsi, peu à peu, s’établit la certitude de la limitation du monde. le désir lui-même disparaît ; il ne reste que l’amertume, la jalousie et la peur. Surtout, il reste l’amertume ; une immense, une inconcevable amertume.
Aucune civilisation, aucune époque n’ont été capables de développer chez leurs sujets une telle quantité d’amertume. De ce point de vue-là, nous vivons des moments sans précédent. S’il fallait résumer l’état mental contemporain par un mot, c’est sans aucun doute celui que je choisirais : l’amertume.
Extension du domaine de la lutte / Michel Houellebecq
Bon jour,
Il y a toujours des éléments dit fédérateur pour voir le négatif. Il y aurait du vivre au 19ème, il n’aurait pas fait tant cas de cette société actuelle. Mais bon …
Max-Louis
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