N’aie pas peur Jacques…
– Pourquoi tu dis ça ? Peur de quoi ?
– De moi. Tu n’as pas l’habitude d’être aimé comme un raz de marée et je sais que tu tiens à ta liberté…
– Ne dis pas de bêtises. Ma liberté, avec toi, je n’ai rien à en foutre. Rien. Prends-là, tiens. Je te la donne. Fais-en des rideaux. Il n’y a pas de liberté, Laura. Biologiquement, on est tous des opprimés. La nature, cette nature que l’on défend tant, exige de nous la soumission. Il faut sauver les océans, il paraît, l’air et les arbres, mais l’homme vit dans un état d’oppression et de spoliation permanent… J’aimerais mourir avant, tiens.
– Avant quoi ?
– […] Avant que tous les océans deviennent pollués, ma chérie, et que la vie perde ses très belles plumes. Avant que toutes roses ne deviennent grises.
– Ça peut être très beau une rose grise.
Au-delà de cette limite votre ticket n’est pus valable / Romain Gary
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