Je peux vous donner des preuves encore plus convaincantes de l’importance du choix d’un nom pour le super-objectif. Lorsque j’ai joué Le Malade imaginaire de Molière, nous avions abordé la pièce d’une façon très superficielle, et choisi pour thème : « Je désire être malade. » Mais plus je travaillais et mieux je réussissais, plus il parut évident que nous transformions cette comédie en tragédie. Dès que nous nous sommes rendu compte de notre erreur, nous avons changé le thème en « Je désire paraître malade », et tout le côté comique se détacha alors avec netteté. Le terrain était prêt pour montrer la façon dont les charlatans du monde médical exploitent la crédulité d’Argan, ce qui était le dessein de Molière.
La formation de l’acteur / Constantin Stanislavski
Votre commentaire